Alors que la France dépend encore à plus de 60 % des énergies fossiles pour son approvisionnement énergétique, l’intérêt d’électrifier une part significative des usages pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne fait pas débat.À cet égard, l’Association négaWatt plaide de longue date pour un recours accru à l’électricité, notamment dans le secteur du bâtiment (via les pompes à chaleur) en complément d’efforts tout aussi incontournables de sobriété et d’efficacité.
Pour autant, cet objectif partagé de moyen long-terme ne doit pas entraîner une électrification “coûte que coûte” : cette dernière impliquerait nécessairement de faire l’impasse sur plusieurs problématiques d’ordre social et technique. Or l’Etat a récemment engagé une dynamique de fond sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), en lançant plusieurs chantiers dont les finalités se rejoignent : favoriser l’usage de l’électricité dans le bâtiment et réduire le nombre de passoires thermiques.Si la volonté de décarboner le parc bâti est louable, l’Association négaWatt alerte sur les impensés de cette stratégie.
NB : cette note constitue une version mise à jour d’une note publiée sous le même titre en mars 2024