Utilisés à grande échelle dans nos sociétés industrielles – infrastructures et bâtiments, modes de transports, biens de consommations, réseaux de transport de l’électricité... – ce sont des métaux extraits en quantité importante partout dans le monde.
Leur extraction a des conséquences sociales et environnementales considérables :
● Le cuivre est le métal le plus polluant pour les écosystèmes. Il est responsable pour moitié : – du volume mondial de résidus, déchets produits lors de la transformation du minerai [1]. – des impacts en terme de toxicité sur les écosystèmes de tous les métaux [2]. La production de cuivre risque aussi d’augmenter les pressions sur l’usage de l’eau dans les années à venir [3].
● Le nickel, à travers l’exploitation des latérites, contribue à la déforestation ; en 2019, un tiers de l’extraction mondiale de nickel a eu lieu dans l’une des zones tropicales les plus riche en espèces au monde [4], située sur l‘île de Sulawesi en Indonésie, qui a souffert d’une déforestation massive au cours des dernières décennies.
● Le fer – à travers la filière de l’acier – et l’aluminium sont à l’origine respectivement de 9% et 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis le début du XXe siècle [5] [6] ! Si une évolution du mix électrique des pays producteurs (recours accru aux énergies renouvelables et réduction des fossiles), conformément à l’Accord de Paris, devrait permettre de réduire l’impact de ces métaux sur le changement climatique [7], cela ne suffira pas. La production actuelle est tellement gigantesque que le recyclage ne pourra jamais atteindre un niveau significatif si la consommation ne diminue pas.
Des politiques orientées vers une diminution de la demande (sobriété matière), couplées à plus d’efficacité dans la production minière et dans le recyclage, et accompagnées par un recours aux renouvelables pour la production d’électricité réduiraient considérablement l’impact de nos besoins en métaux.
⛏ C’est tout l’enjeu du projet Minimal porté par l’Association négaWatt. Celui-ci vise à fixer des objectifs de consommation pour 8 métaux en Europe et à élaborer des recommandations politiques afin de réduire progressivement l’extraction et ses conséquences.
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[1] Oberle, B., Brereton, D. and Mihaylova, A. 2020. Towards Zero Harm : A Compendium of Papers. Prepared for the Global Tailings Review
[2] IRP,. 2019. Global Resources Outlook 2019 : Natural Resources for the Future We Want. doi : 10.18356/689a1a17-en.
[3] 90 % de tous les sites d’extraction étudiés correspondent à une disponibilité relative de l’eau inférieure à la moyenne, l’extraction du cuivre et de l’or se produisant en particulier dans des zones où la pénurie d’eau est importante : Luckeneder, Sebastian, Stefan Giljum, Anke Schaffartzik, Victor Maus, et Michael Tost. 2021. « Surge in global metal mining threatens vulnerable ecosystems ». Global Environmental Change 69:102303. doi : 10.1016/j.gloenvcha.2021.102303.
[4] Luckeneder, Sebastian, Stefan Giljum, Anke Schaffartzik, Victor Maus, et Michael Tost. 2021. « Surge in global metal mining threatens vulnerable ecosystems ». Global Environmental Change 69:102303. doi : 10.1016/j.gloenvcha.2021.102303.
[5] Wang, Peng, Morten Ryberg, Yi Yang, Kuishuang Feng, Sami Kara, Michael Hauschild, et Wei-Qiang Chen. 2021. « Efficiency Stagnation in Global Steel Production Urges Joint Supply- and Demand-Side Mitigation Efforts ». Nature Communications 12(1):2066. doi : 10.1038/s41467-021-22245-6.
[6] IRP,. 2019. Global Resources Outlook 2019 : Natural Resources for the Future We Want. doi : 10.18356/689a1a17-en.
[7] IRP,. 2019. Global Resources Outlook 2019 : Natural Resources for the Future We Want. doi : 10.18356/689a1a17-en.
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