Les 6 & 7 octobre 2023 à Mèze
Retour à Mèze pour une 16e Université d’Automne : moments conviviaux de conférences, d’échanges et de débats autour de l’actualité de la transition énergétique. Au programme cette année en séances plénières : l’apport des sciences sociales dans l’accompagnement au changement, les liens à repenser entre sobriété et croissance, et la question de la participation démocratique dans la prise de décisions concernant la transition énergétique.
Intervenants :
L’Association négaWatt – avec le projet Fulfill – et l’Institut négaWatt – avec l’accompagnement au changement – investissent ces champs depuis quelques années et partageront leurs retours d’expérience.
Intervenant·es :
Atelier n°1 – Découvrir le scénario européen CLEVER
Atelier n°2 – Quelle place pour l’hydrogène dans l’industrie en 2050 ?
Atelier n°3 : Écrouler les consommations énergétiques du patrimoine public : planification et accompagnement au changement
Atelier n°4 : Quelles stratégies de développement pour le photovoltaïque en France ?
Atelier n°5 : Quelle mise en œuvre de la sobriété par les territoires ? L’exemple de la Ville de Grenoble
Atelier n°6 : Energie Mix
Le concept de sobriété heurte de plein fouet la dynamique de notre société capitaliste fondée sur l’hyperconsommation et la croissance à tout prix. Néanmoins, la transition écologique ne se fera pas sans entreprises. Comment ces dernières peuvent alors intégrer la modération des besoins dans leur modèle économique ? Cette table-ronde réfléchira à la nature d’une nouvelle démarche entrepreneuriale qui intégrerait la sobriété, et de sa capacité à rendre la société prospère. Elle interrogera la façon de sortir des politiques de compétitivité, des manières d’orienter à la baisse les consommations (par exemple par les low-tech), de redéfinir l’utilité sociale des entreprises et leur gouvernance, de mobiliser de nouveaux modèles de comptabilité. Il s’agit de trouver comment la sobriété peut nourrir une économie de la post-croissance.
La transition énergétique doit, pour advenir, devenir un projet de société. Mais ce constat se heurte à un paradoxe : l’impératif d’intérêt général que constitue l’urgence climatique, la planification et la régulation forte que la transition implique semblent en appeler à un dirigisme incompatible avec le respect démocratique des réticences que cette transformation suscite, et des libertés. Derrière les choix sur le nucléaire, les renouvelables ou la sobriété se cache peut-être, au fond, un rapport différent à cette question : d’un côté, la reconduction assumée d’un choix technocratique, vertical et centralisé, défiant vis-à-vis de la capacité de la société à s’approprier les enjeux ; de l’autre, le pari au contraire d’une appropriation beaucoup plus horizontale, et diffuse, des enjeux et des solutions. À la lumière de l’expérience française, on s’interrogera sur les solutions pour mettre le moteur démocratique, de plus en plus fragilisé, au cœur de la transition énergétique.